GALERIE  JABERT maison fondée en 1937 
               Paris - Aubusson 
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LA TAPISSERIE GOTHIQUE

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  • La tapisserie au Moyen Âge :


Les tapisseries tissées au Moyen Âge étaient principalement destinées à décorer les résidences civiles et les édifices religieux.

La tapisserie est un élément essentiel dans le décor des riches demeures. On en trouve dans les habitations, à la ville comme à la campagne, dans différentes pièces. Les tentures constituent des ensembles. Des tapisseries plus petites sont parfois tissées pour décorer le lit, les bancs et les chaises. La production de petites pièces, pour recouvrir des coussins par exemple, semble avoir été une spécialité des ateliers rhénans.

D'abord d'inspiration religieuse pour instruire le peuple, les tapisseries médiévales deviennent, vers la fin du XIV ème siècle, plus prestigieuses avec la mise en scène d'histoires illustrant la vie de son propriétaire. La tapisserie de Bayeux et celle de La dame à la Licorne représentent des pièces maîtresses de cette époque.


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  • L’art du tissage existe depuis la nuit des temps

La tapisserie du Moyen Âge, est l’une des formes d’art les plus anciennes car son existence remonte au temps impérial du Vème siècle. Ces tapisseries, d’une valeur inestimable, sont soigneusement conservées dans les musées pour préserver leurs histoires. A la Galerie Jabert, nous vous proposons les plus belles tapisseries qui reflètent précisément l’aspect sociale et politique de la société d’autrefois. Ces tentures, à l’époque, symbolisaient le luxe, la richesse et le pouvoir de la haute société.

La tapisserie du Moyen Âge, la pièce maitresse de l’histoire

La tapisserie médiévale a servi de tremplin pour que d’autres artistes se lancent dans cet art. Depuis, les tapisseries sont utilisées comme décorations murales intérieures s’inspirant de la société et culture de leur époque. Les tapisseries peuvent se confectionner en plusieurs pièces par exemple comme la célèbre « Dame à la licorne » qui comprend six tentures. La tapisserie de l’Apocalypse d’Angers, qui est le plus important ensemble de tapisseries médiévales toujours présent au monde, est composée de six pièces.


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D'autres œuvres très réputées dans l’art médiéval sont celles de Bayeux aussi connue comme la « Tapisserie de la Reine Mathilde Pendant longtemps, les tapissiers d'Arras ou de Tournai ont été les plus productifs. Tournai a été une ville d’obédience politique française jusqu’en 1521. Les premières mentions de tapissiers à Tournai datent de 1295. Les ateliers de tapisserie de Tournai ont réalisé d’importantes tentures historiées illustrant un même sujet d’inspiration biblique, historique, mythologique ou romanesque, reprenant les idéaux chevaleresques de la cour de Bourgogne. Philippe le Bon a commandé en 1448 la tenture de l' Histoire de Gédéon ou de la Toison d'or à livrer en quatre ans, et qui était, d'après Eugène Soil, « la pièce la plus fameuse sortie des ateliers tournaisiens ». Vers 1530, Tournai qui avait ravi la première place à Arras dans la production des tapisseries, voit de nouveaux concurrents se développer, Bruxelles, Lille, etc. La production de tapisseries va cesser à Tournai en 1720.

L'importance des tapissiers d'Arras se voit dans l'appellation « arazzo » ou « arrazzy » utilisée en Italie ou en Pologne, « drap de Ras » en Espagne pour désigner les tapisseries, bien après qu'Arras ait perdu sa prédominance. La décadence d'Arras va commencer quand, en 1398, le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, décide, pour redresser les finances de la ville de doubler la taxe sur les hautes-lisses.

Les marchands et ouvriers de tapisserie vont alors commencer à quitter la ville pour s'installer à Tournai, Lille, Audenarde, puis Bruxelles et Bruges. Dès 1449, on voit le duc Philippe le Bon préférer de commander la tenture de l'histoire de Gédéon à Tournai plutôt qu'à Arras. En 1456, les bourgeois d'Arras se plaignent au duc de Bourgogne de voir les ouvriers en haute-lisse quitter Arras pour aller s'installer à Valenciennes, Tournai, Bergues et d'autres villes. Arras a alors perdu les commandes du duc. Les demandes d'argent par Charles le Téméraire pour financer la guerre ont commencé à ruiner la ville3. La conquête d'Arras par Louis XI a entraîné le déplacement des ateliers de tapisserie vers les Pays-Bas des Habsbourg, en 1477, et le contrôle de Bruxelles par la maison des Habsbourg et les difficultés d'Arras permirent le développement de la production à Bruxelles.


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Au début du xvie siècle, la montée sur principaux trônes d’Europe de souverains épris de grandeur, et aux Pays-Bas de régentes passionnées par la tapisserie, allait être la source de rivalités entre les différentes Cours royales et princières pour posséder les plus belles tapisseries qui a été favorable aux ateliers bruxellois qui ont employé jusqu'à 15 000 personnes au xvie siècle.

Une réglementation de 1476 stipulait que seuls les peintres avaient l'autorisation de concevoir les modèles des tapisseries, à moins que ce soit des verdures.

Marque de la tapisserie de Bruxelles

Pour lutter contre les contrefaçons, les marques de la ville de Bruxelles et des ateliers de tapisseries ont été rendues obligatoires sur les tapisseries par un arrêté du magistrat bruxellois pris le 16 mai 1528 pour chaque tapisserie de plus de 6 aunes. Cette obligation est répétée dans l'édit impérial du 16 mai 1544 concernant l'organisation de l'industrie de la tapisserie. La marque de Bruxelles est faite d'un petit écusson rouge flanqué de part et d'autre par des majuscules B pour Brabant Bruxelles. Le monogramme du lissier devait être déposé dans un registre de la corporation. Ce document a été détruit dans un incendie en 1690.


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